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Pauline, 81 ans, a perdu près de 6000 euros au mois de janvier, cette habitante de Namur, en Belgique, a été victime de "l’arnaque au rétroviseur" qui a déjà fait de nombreuses victimes en France.
Un coup de fil, un faux assureur et de l'argent en liquide
Le scénario est toujours le même. L’octogénaire belge raconte : "Je cherchais une place pour me garer. Soudain, la voiture derrière a fait des appels de phares, un monsieur est venu vers moi et m’a dit que j’avais accroché son rétroviseur. J’avais moi-même une trace blanche sur ma carrosserie. Je n’avais pas senti que je touchais quelqu’un. Je lui ai dit que j’étais assurée et qu’on allait faire le constat.
Sans que je l’y invite, il s’est assis sur le siège passager et a téléphoné à mon assurance, qui lui a dit que je devais régler cela de la main à la main, qu’il ne fallait pas prévenir la police ni faire de constat sans quoi, on risquait de me retirer mon permis de conduire. Il m’a passé mon assureur au téléphone qui a répété tout cela. Il avait un accent étranger mais j’ai fait confiance".
"J’ai commencé à paniquer"
L’assurance est en fait un complice de l’escroc qui prétend que la somme pourra être remboursée. "Il m’a demandé 3 500 euros" rapporte Pauline à la presse. "On a donc été à la banque en voiture. Mais sur la route, il m’a dit qu’il faudrait en fait 5 900 euros. Là, j’ai commencé à paniquer. Mais je ne pouvais plus rien faire. Il était très imposant, vous savez".
"Ils ont tellement bien joué le jeu"
La victime finit par donner la somme demandée à l’escroc que la police de Namur soupçonne être des "gens du voyage français". En rentrant chez elle, elle téléphone à l’assurance qui n’est au courant de rien, et pour cause, elle n’a jamais été contactée. La trace sur sa carrosserie qui l’a induite en erreur s’est effacée facilement, mais le mal est fait. "Ils ont tellement bien joué le jeu" commente la victime. "Il était costaud le monsieur et j’avais peur qu’il me frappe. Qu’est-ce que j’ai été bête !".
En France, les montants de l’arnaque pour les cas rapportés dans la presse variaient de 700 à 1800 euros.