Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Cette enquête a été menée après les séquences "réforme des retraites", "remaniement" et dans le contexte du débat autour des primaires organisées par le Parti Socialiste. Cette deuxième étude du Baromètre politique extrait de cet Observatoire, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2055 personnes âgée de 50 à 65 ans de, révèle les enseignements suivants :
Le rapport des forces politiques observé dans les intentions de vote varie toujours nettement en fonction de l’offre électorale proposée aux électeurs âgés de 50 à 65 ans, notamment au sujet du prétendant socialiste testé. Ainsi, dans deux hypothèses d’intentions de vote, Nicolas Sarkozy devance Martine Aubry (24% contre 21% en faveur de la première Secrétaire du PS) et surclasse nettement Ségolène Royal (25% contre 17%). À l'inverse, opposé à Dominique Strauss-Kahn, l'actuel président est légèrement devancé (24% contre 23%).
Cet examen du rapport de force électoral amène deux remarques : d'une part, le chef de l’État recueille des scores d’intentions de vote très en deçà du résultat obtenu par le candidat Sarkozy le 22 avril 2007 auprès de la génération des 50-65 ans (32%). D'autre part, il est frappant de constater que le Parti Socialiste n'en tire guère profit dans les hypothèses de premier tour, marquées par un fort éclatement des intentions de vote.
Martine Aubry et DSK pâtissent d'un recul de leur score de premier tour
À cet égard, Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, testés lors de la première vague d'enquête, pâtissent d'un recul de leur score de premier tour (respectivement -2 et -3 points). Les tensions et divisions actuelles relatives aux primaires du parti Socialiste, que ce soit dans l'organisation ou dans le choix des candidats, expliquent sans doute ces évolutions.
Deux candidats anti-système émergents
A cet affaiblissement relatif des candidats issus des partis du gouvernement, répond la dynamique observée en faveur des deux candidats "anti-système". Jean-Luc Mélenchon parvient en effet au cap symbolique de 10% des intentions de vote (voire 11% dans l'hypothèse Ségolène Royal). En progression de 2 à 3 points selon les configurations testées, il devance désormais nettement son concurrent à "la gauche de la gauche" Olivier Besancenot dont les intentions de vote (3% à 4%) se situent à peine à son étiage de 2007.
Marine Le Pen confirme sa percée
D'autre part, cette deuxième vague d'enquête confirme la percée de Marine Le Pen chez les 50-65 ans. Avec 18% des intentions de vote en sa faveur, la nouvelle Présidente du FN est en progrès (+1 à 2 points) et surtout apparaît, au premier tour, en mesure de disputer la deuxième place aux candidates socialistes testées.
A cet égard, une part non négligeable des répondants déclare croire à la possibilité d'un 21 avril bis : 47% d'entre eux jugent en effet possible l'accession de Marine Le Pen au second tour du prochain scrutin présidentiel, même si seuls 10% anticipent avec certitude cette éventualité. Notons dans les intentions de vote que Marine Le Pen arrive en tête chez les ouvriers et les personnes au chômage.
Nicolas Sarkozy distancé au second tour faute de reports de voix
Les intentions de vote de second tour confirment la difficulté de l'équation que doit résoudre le candidat Nicolas Sarkozy, caractérisée à la fois par la faiblesse de ses réserves de voix et par les reports insatisfaisants du Centre et de la Droite extrême dont il pâtit. Ainsi, en dépit d'un léger resserrement de l'écart par rapport à l'enquête précédente (1 point), l'actuel Président est distancé par Martine Aubry (46% contre 54%) voire surclassé par DSK (40% contre 60%).
Les deux prétendants socialistes font en effet "le plein" des voix s’étant portées au premier tour sur les autres candidats de gauche. Ainsi, plus des 62% des électeurs Bayrou du premier tour opteraient pour Martine Aubry au second tour (voire 78% s’agissant de DSK). A l'inverse, les reports observés de la candidate du Front National sur Nicolas Sarkozy s'avèrent imparfaits : seuls 28% électeurs de Marine Le Pen sur 10 voteraient pour le candidat de l'UMP, opposé à Martine Aubry (voire 39% dans l’hypothèse Strauss-Kahn).
Relevons toutefois que "le remake" du second tour de la dernière élection présidentielle tourne à l'avantage de Nicolas Sarkozy (51% contre 49%), ce qui constitue un symptôme supplémentaire de la difficulté d'opinion vécue par Ségolène Royal, alors même qu'elle s'est déclarée, à la différence des autres prétendants testés, candidate aux primaires
Les candidats favoris à gauche
Les souhaits des sympathisants de gauche âgés de 50 à 65 ans quant aux candidats susceptibles de représenter le PS à la prochaine élection présidentielle, s'inscrivent en continuité avec l'enquête d'octobre. Dominique Strauss-Kahn émerge nettement avec 38% de citations (stable) et devance Martine Aubry (18%) et Ségolène Royal (12%). La Première Secrétaire subit un recul de 8 points à relier à la progression de François Hollande (9%, +4 points) et aux 8% obtenus par Arnaud Montebourg (non testé en octobre).
L'avance dont bénéficie l'actuel Président du FMI est amplifiée auprès des seuls sympathisants socialistes : 47% d'entre eux (-1 depuis octobre) le désignent comme vainqueur souhaité à l'issue du processus des primaires socialistes, Martine Aubry et Ségolène Royal n'obtenant respectivement que 19% (-6 points) et 12% (stable).