Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
- 1 - Les intentions de vote au second tour
- 2 - Représenter le PS et l’UMP
- 3 - Les intentions de vote des 50-65 ans au 1er tour de l’élection présidentielle
- 4 - Comparatif avec les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle de 2007
- 5 - Les intentions de vote des 50-65 ans au 2nd tour de l’élection présidentielle
- 6 - Les intentions de vote des 50-65 ans au 2nd tour de l’élection présidentielle :
- 7 - Candidat PS préféré des 50-65 ans pour l’élection présidentielle de 2012
- 8 - Candidat UMP préféré des 50-65 ans pour l’élection présidentielle de 2012
Le rapport des forces politiques observé dans les intentions de vote s’avère équilibré entre les candidats de gauche et de droite, mais diffère nettement en fonction de l’offre électorale proposée aux électeurs âgés de 50 à 65 ans.
Ainsi, dans la première hypothèse d’intentions de vote, Nicolas Sarkozy devance de peu Martine Aubry (24% contre 23% en faveur de la Première secrétaire du PS) tandis qu’il apparaît, dans la seconde hypothèse, nettement distancé par Dominique Strauss-Kahn (27% contre 23%).
Au-delà de la candidature socialiste testée, le chef de l’État obtient un score d’intentions de vote très en deçà du résultat du candidat Sarkozy le 22 avril 2007 auprès de la catégorie générationnelle des 50-65 ans (32%).
S’agissant des prétendants potentiels à l’investiture socialiste, on observe que le score supérieur de 4 points de Dominique Strauss-Kahn sur Martine Aubry provient essentiellement de la capacité de l’actuel président du FMI à séduire dès le premier tour une part non négligeable de l’électorat centriste.
Quant à la totalisation des intentions de vote en faveur de François Bayrou et Dominique de Villepin, elle s’établit à 15% face à Martine Aubry mais seulement à 12% lorsqu’ils sont opposés à Dominique Strauss-Kahn.
Par ailleurs, l’avance dont ce dernier bénéficie au premier tour face à Nicolas Sarkozy et Martine Aubry se confirme dans la plupart des segments sociodémographiques de la population des 50-65 ans, notamment les professions intermédiaires et les cadres supérieurs. En revanche, l’actuel Premier secrétaire du Parti Socialiste émerge nettement en tête chez les ouvriers (41% contre 32% en faveur de DSK)
Au-delà de l’ordre d’arrivée aux deux premières places de ces intentions de vote, la première vague de ce Baromètre politique révèle la spectaculaire percée de Marine Le Pen chez les 50-65 ans. Avec 16% à 17% des intentions de vote en sa faveur selon les hypothèses testées, la fille de Jean-Marie Le Pen améliore fortement le score obtenu par ce dernier lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007 (12%) au sein de cette catégorie d’âge.
Dans le détail, Marine Le Pen obtient des résultats plus élevés que sa moyenne parmi les catégories traditionnellement enclines au vote frontiste : 50-54 ans (21%), ouvriers (22% dans la première hypothèse), habitants du Nord Est et de la zone méditerranéenne (19%).
Les intentions de vote au second tour
Les intentions de vote au second tour confirment les tendances observées à chaque scrutin à deux tours depuis le début du quinquennat, à savoir à la fois la faiblesse des réserves de voix dont pâtit la droite républicaine.
Ainsi, avec seulement 45% des intentions de vote, Nicolas Sarkozy est nettement devancé par Martine Aubry (55%). Le rapport de force s’avère encore plus sévère pour le locataire de l’Elysée face à Dominique Strauss-Kahn (60% contre 40%).
La question des reports de voix constitue à cet égard une clef d’explication essentielle : non seulement les deux candidats socialistes testés rassemblent quasi unanimement les voix s’étant portées au premier tour sur les autres candidats de gauche (par exemple, Martine Aubry récupère plus de 90% des intentions de vote en faveur d’Eva Joly) mais surtout Nicolas Sarkozy n’apparaît pas actuellement en mesure de recueillir les voix du centre.
Ainsi, plus des trois-quarts des électeurs Bayrou du premier tour opteraient pour Martine Aubry au second tour (voire 87% s’agissant de DSK) ; une majorité d’électeurs Villepin (55%) ne se porteraient pas au second tour sur Nicolas Sarkozy. Enfin, au-delà du centre, 3 électeurs de Marine Le Pen sur 10 voteraient pour Martine Aubry (voire 44% dans l’hypothèse Strauss-Kahn).
Représenter le PS et l’UMP
Les préférences des personnes âgées de 50 à 65 ans quant aux candidats susceptibles de représenter le PS et l’UMP à la prochaine élection présidentielle sont claires. S’agissant des primaires socialistes, Dominique Strauss-Kahn se détache avec 36% de citations pour devancer nettement Martine Aubry (13%) et Ségolène Royal (7%).
Cette hiérarchie se confirme auprès des seuls sympathisants socialistes : presqu’un sur deux (48%) désigne l’actuel président du FMI alors que Martine Aubry et Ségolène Royal ne recueillent respectivement que 25% et 12%. A droite, il convient de distinguer les réponses selon les types de publics : en effet, auprès de l’ensemble des 50-65 ans, Nicolas Sarkozy (17%) obtient un score de préférence quasi équivalent à celui obtenu par François Fillon ou Dominique de Villepin (15% pour chacun d’entre eux). En revanche, parmi les sympathisants UMP, le président de la République recueille une majorité de mentions (54%) distançant François Fillon de plus de 30 points (22%).
Toutefois, il est notable de relever qu’une majorité d’électeurs 2007 de Nicolas Sarkozy (55%) ne désigne pas – à dix huit mois de l’échéance - le chef de l’Etat comme leur candidat préféré pour représenter l’UMP lors du prochain scrutin présidentiel.
Frédéric Dabi Directeur du département Opinion de l’Ifop
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Enquête réalisée du 30 septembre au 12 octobre auprès d’un échantillon de 2055 personnes, représentatif de la population âgée de 50 à 65 ans. Décodage avevc Frédéric Dabi, Directeur du département opinion.