Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Journaliste à Paris Tribune, Vaea Devatine (en photo ici), garde un souvenir amer de son dernier reportage. Dimanche 1er avril, au matin, tandis qu'elle s'intéresse aux différents partis politiques sillonnant le marché des Enfants Rouges, dans le IIIème arrondissement de Paris, la voilà prise à partie par des jeunes militants UMP.
Après quelques mots échangés avec eux, le ton monte. La journaliste se fait vite harponner au sujet d'une affaire (sur laquelle elle enquête) concernant un ancien délégué UMP du Xè arrondissement : "Puisque vous avez des choses à dire dites-les nous sur le champ !" lui lance un des deux garçons (accompagnés d'une fille), en train de tracter pour Benjamin Lancar (conseiller régional d'Ile-de-France et président des Jeunes UMP).
" Si vous prenez votre appareil photo on l'explose !"
Vaea Devatine nous raconte au téléphone : "j'en ai pris pour ma pomme et pour tous les journalistes". Les insultes qu'elle reçoit font bientôt place aux menaces : "si vous prenez votre appareil photo sans nous demander l'autorisation on l'explose !" poursuivent les militants. Réponse de la journaliste : "Je fais mon travail, si vous êtes sur la voie publique en train de tracter vous ne pouvez pas me l'interdire".
L'échange est vif. Les jeunes qui s'étaient prémunis d'un "vous n'avez pas le droit, je suis avocate !" ou encore "si vous faites ça on appelle le commissariat" semblent "très chauds et énervés". La reporter décide donc de poursuivre son travail auprès de militants d'autres partis, en attendant de revenir vers ceux de l'UMP, environ vingt minutes plus tard. Sans s'attendre à ce que les choses se déroulent ainsi...
"Il a bondi sur moi"
"J'ai pris la photo et il a bondi sur moi, en me bousculant pour me prendre mon appareil" nous raconte Vaea Devatine, à propos d'un des militants UMP - Ce dernier avait refusé, avec ses deux collègues, de se présenter auparavant, mais on peut le voir, selon la journaliste, sur le tract de Benjamin Lancar (ici entouré de rouge).
La journaliste est surprise mais ne cède pas. Elle parvient à retenir son appareil malgré la bousculade , jusqu'à ce que des militants du Parti des libertés (des anciens élus UMP), interviennent pour mettre un terme à l'assaut.
" Deux des trois personnes tracteurs UMP, ont ensuite passé des coups de fils. Ils ont tous quitté les lieux rapidement" raconte encore la journaliste, qui a déjà contacté son avocat pour envisager une éventuelle suite judiciaire… Vaea Devatine compte également contacter Benjamin Lancar pour l'informer du comportement de ses militants… En attendant, l'article évoquant l'incident lui a été envoyé par mail via la newsletter de Paris tribune. En retour, le destinataire s'est sitôt désabonné du site…