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Pour compenser la baisse des effectifs dans la police nationale, le gouvernement souhaite étendre la réserve civile , créée en 2003,aux citoyens volontaires. C'est ce que prévoit la loi sur la sécurité intérieure Loppsi 2 examinée mercredi dernier par les députés.
Pour être candidat, il suffit d'être majeur, de nationalité française, avec un casier judiciaire vierge. Une sélection se fait ensuite sur dossier. Ceux qui sont retenus suivront une formation de 15 jours comparable à celles des réservistes de la gendarmerie avant de pouvoir enfiler l'uniforme bleu, posséder une arme et dresser des procès verbaux.
Renforcer les effectifs de police lors de "missions de routine"
Le recrutement de volontaires, notamment parmi les étudiants, a pour objectif de former de nouveaux réservistes de la police nationale. Chaque citoyen devrait pouvoir prêter main forte aux policiers pendant leurs "missions de routine" : sécurité routière, patrouilles ou encore contrôles d'identité.
Cela permettrait aussi de renforcer la présence policière lors des grandes manifestations telles que le Tour de France. Mais il n'est en aucune façon prévu de les faire intervenir lors de manifestations ou d'opération de maintien de l'ordre.
Si le texte, présenté aux parlementaires d'ici 15 jours, est accepté, un réserviste pourra "travailler" au maximum 90 jours par an pour un salaire de 75 à 162 €/jour.
Une partie des syndicats s'insurge contre cette décision alors que le ministère de l'Intérieur s'apprête à fermer plusieurs compagnies républicaines de sécurité et poursuit la réduction d'effectifs dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques (RGPP).
Police ou "milice" ?
La majorité UMP justifie quant à elle la création du statut de réserviste volontaire par le trop petit nombre de candidats dans les rangs des retraités de la police (5.000 en 2009). "L'objectif, c'est plus d'effectifs mobilisables en temps réel et plus disponibles" explique Eric Ciotti, chargé des questions de sécurité. Par comparaison, la réserve de la gendarmerie compte 40.000 hommes.
Alors, demain tous policiers ? Questionne France 2. Est-ce normal de prendre de simples citoyens, alors que les effectifs de police diminuent, s'interroge pour sa part LePost.fr ? Police ou "milice" se demandent les syndicats, dont TF1 se fait l'écho ?
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