Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Visiblement, entre ceux qui partent plus tôt en retraite, ceux qui disposent de semaines de congé supplémentaires et ceux qui profitent de vacances en plus tous les trois ans... Un nombre grandissant d'agents oeuvrant au sein la fonction publique disposeraient d'horaires allégés. Pour légitimer ce que l'on pourrait considérer tel un "traitement de faveur", ils avancent quantité d'arguments.
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Sauf que, selon Capital, les arguments en question n'auraient aujourd'hui plus aucune légitimité. Parmi les agents concernés, la palme revient, sans doute, aux aiguilleurs du ciel, révèle le quotidien économique. Pourquoi ? Parce que compte tenu de la concentration intense que nécessite leur fonction et du stress généré par celle-ci, ils ne travaillent, en fin de compte, que 24 heures par semaine et disposent de 51 jours de congé par an. Sans compter que, pour chaque jour travaillé, poursuit Capital, les aiguilleurs du ciel ont le droit à un jour de repos. Au final, selon la Cours des comptes, ils ne travailleraient que 155 jours par an alors que leurs homologues allemands disposent, eux, des mêmes horaires que tout le monde sans qu'il n'y ait plus d'accidents de leurs côté de la frontière.
Et dans les autres secteurs ?
Autre profession, les Biats. Comprenez : les bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens et personnels de santé. Bref, ceux qui travaillent essentiellement dans les universités (13 000 en France au total). Selon les secteurs et les régions, certains profiteraient de 58 jours de congé au total par ans pour une durée de travail hebdomadaire effective de 37 heures 30.
Au Sénat, les employés n'oeuvreraient que 32 heures par semaine et disposeraient de 11 semaines de congés payés chaque année. Les fonctionnaires originaires d'un département d'outre-mer (DOM) qui travaillent en métropole et vice-versa bénéficient, eux, de 30 jours de congés supplémentaires tous les 3 ans.
Du côté des agents de la SNCF, ces derniers ont la possibilité de prendre leur retraite à partir de 50 ans lorsque les professeurs qui officient en prépa ne donnent, compte tenu du travail qu'ils accomplissent en dehors, que 8 à 10 heures de cours par semaine. Il profitent néanmoins de 19 semaines de congé par an.
Les équipes du Conseil économique, social et environnemental (Cese) n'oeuvrent, pour leur part, que 1 400 heures par an et disposent de 54 jours de congé. Quant aux éboueurs, notamment ceux de Marseille, il semblerait qu'ils continuent, pointe Capital, à "bâcler" leur travail et à le réaliser en 4 heures alors qu'ils sont payés pour en faire 7.
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