Mort de Victorine : l'étonnant parallèle avec l'affaire LelandaisAFP
Victorine Dartois, 18 ans, est morte dans l'Isère. Elle a été retrouvée noyée le 28 septembre 2020, près de Villefontaine. A certains égards l'affaire n'est pas sans en rappeler une autre, non moins sinistre.
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La mère de Maëlys elle même a fait le lien. Quelques heures seulement après la découverte du corps de Victorine Dartois, 18 ans, tuée par noyade, Jennifer Maeco de Araujo a tenu à faire part de son soutien à la famille. Sa propre fille avait été enlevée puis tuée à Pont-de-Beauvoisin, en Isère, également, en 2017. "Quelle horreur, l'impression de revivre le drame que ma fille Maëlys a vécu il y a 3 ans. Mes pensées vont à la famille de Victorine et à ses amis", avait-elle écrit sur Facebook, dressant d'elle même un parallèle jugé "troublant" par La Dépêche. Elle ne s'est cependant pas arrêtée là et n'a pas hésité à dénoncer un "acte criminel horrible".

Et elle de souligner certaines des similarités évidentes des deux affaires : "même département, même section de recherche sur l'enquête", écrit-elle.

Force est de constater que l'affaire Victorine Dartois n'est pas sans rappeler, à certains égards, le meurtre de Maëlys de Araujo. Dans un long article détaillant les avancées de l'enquête, Le Parisien s'attarde d'ailleurs sur quelques unes des raisons pour lesquelles le nom de Nordahl Lelandais revient dans l'affaire en cours.

L'affaire Dartois profitera-t-elle du savoir-faire acquis sur l'affaire Lelandais ?

Naturellement, l'ancien maître-chien n'est pas soupçonné d'avoir tué Victorine Dartois. Loin s'en faut. Pour autant, parce que les cas prennent tous les deux place dans la même région, ce sont les mêmes enquêteurs qui s'occupent de l'affaire Dartois et de l'affaire de Araujo. Cela pourrait être un véritable avantage pour les proches de Victorine…

L'expérience Lelandais sur les scellés

Les scientifiques et les techniciens du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale de Pontoise comme les gendarmes grenoblois sont désormais des habitués des cas complexes. Ils ont notamment travaillé sur l'affaire Lelandais et ont appris à gérer les scellés aussi efficacement que possible pour ne pas risquer d'engorger les experts.

"Parfois, et c'est ce qu'il s'était passé lors de l'affaire Lelandais, nous sommes submergés par les scellés", concède d'ailleurs le général Patrick Touron, patron du PJGN, interrogé par le quotidien régional. "On a alors tendance à se concentrer sur les éléments les plus intéressants scientifiquement, ceux sur lesquels on a le plus de chances de trouver un ADN ou des empreintes, mais ils ne sont pas forcément au centre de l'enquête. Cette fois, on a estimé que les enquêteurs sur place étaient les mieux placés pour choisir les pièces essentielles", a-t-il encore affirmé.

Comme dans l'affaire Maëlys, la façon dont Victorine est morte pourrait cependant poser des problèmes aux enquêteurs. Certains obstacles semblent, en effet, similaires…

Maëlys-Victorine : deux points communs troublants

Dans les deux affaires, c'est la disparition de Victorine et de Maëlys qui ont poussé les proches et les enquêteurs à s'inquiéter. Cependant, c'est loin d'être une similarité significative entre les deux affaires.

En revanche, la mort de Victorine Dartois pose un problème aux scientifiques, déjà constaté sur l'affaire Maëlys. Parce que les deux corps ont passé un temps considérable exposé aux éléments - l'un abandonné en pleine nature, l'autre dérivant dans un ruisseau du département -, certaines preuves ont pu être endommagées.

Fort heureusement, cela ne devrait pas trop handicaper les chercheurs. "paradoxalement, grâce à d'autres techniques scientifiques, certaines empreintes digitales vont très bien ressortir", note le général Touron.