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Sur le papier, les jeux sont faits ! François Hollande devrait remporter, et assez facilement, l'élection présidentielle du 6 mai prochain face à Nicolas Sarkozy. Mais qu'en est-il vraiment ? Peut-il encore perdre ?
Si l'on en croit les sondages qui lui sont grandement favorables, et les reports de voix qui devraient largement lui bénéficier, François Hollande devrait bien devenir le nouveau président de la République française... Mais les sondages ne sont pas toujours très fiables ! Preuve en est : aucun d'entre eux n'avait vu venir Marine Le Pen avec un tel score lors du premier tour, et Jean-Luc Mélenchon était crédité d'un pourcentage de voix bien supérieur à celui finalement obtenu...
Des sondages favorables... qui se trompent parfois
Cependant, les sondeurs ne s'étaient pas trompés quant aux résultats du premier tour concernant les deux derniers candidats en lice, François Hollande et Nicolas Sarkozy... Depuis le début, ils donnent d'ailleurs le candidat PS vainqueur au second tour avec une avance confortable. Mais si le report des voix respectait finalement clairement le clivage droite-gauche et ne suivait pas les prévisions ? Rien ne serait plus sûr du tout...
François Hollande a réussi à convaincre et à profiter des erreurs de Nicolas Sarkozy. Face à un président turbulent et bling bling, le candidat socialiste a su se montrer à la hauteur dans ses réactions, sa personnalité, son ton, face à un éventuel futur présidentiel.
Rassembleur de la gauche
Sa volonté de rassembler la gauche, pendant que Nicolas Sarkozy se battait pour récupérer les votes du Front National, lui a permi de former une base électorale partisanne solide et d'aborder aujourd'hui le second tour sereinement. De son côté Nicolas Sarkozy doit séduire les électeurs du FN, qu'il avait déjà séduits en 2007 mais qu'il a fini par décevoir, et ceux du centre, qui n'apprécient guère, par exemple, les sorties d'un Claude Guéant aux paroles trop extrêmistes à leur goût.
Malgré les aléas de la campagne l'opposant à Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, ces deux candidats de gauche, éliminés au premier tour, n'ont pas hésité à immédiatement appeler à voter pour François Hollande... contrairement aux partis traditionnellement de droite éliminés au premier tour, Front national et MoDem, qui n'ont pas encore donné de consigne de vote à leurs sympathisants.
Et si l'inexpérience de François Hollande pouvait inquiéter au début, il a réussi à convaincre au fil de la campagne, en restant droit dans ses bottes, sans commettre de bourdes, restant imperturbable face aux attaques de tous bords.
Déjà vainqueur pour l'étranger
Par ailleurs, à l'étranger, si au début on ne considérait pas le candidat socialiste comme un sérieux concurrent de Nicolas Sarkozy, les choses ont bien évolué. Il y a quelques semaines, le journal allemand Der Spiegel avait dénoncé un complot de l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne contre François Hollande, en expliquant que les chefs d'Etat refusaient délibérément de le rencontrer. Mais force est de constater que les pays voisins de la France se font de plus en plus à l'idée d'un président de gauche. En 1981, la situation était la même au regard de l'étranger qui soutient traditionnellement la droite française, et finalement, François Mitterrand l'avait emporté face à Valéry Giscard-d'Estaing.
Mais le mystère des urnes n'ayant pas encore été percé, personne ne peut deviner quels seront les résultats du vote le 6 mai prochain. Pour François Hollande, rien n'est encore gagné... Il lui reste encore un peu plus d'une semaine pour convaincre et transformer l'essai...
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